Triste débat : Quand les angliciseurs paradent à la télé ! Triste débat où l'on voit un Français, Vincent Berger, Président de l'Université de Paris Diderot - Paris 7, défendre l'enseignement EN anglais dans les universités et grandes écoles françaises. Où l'on voit la journaliste animatrice de l'émission, Élisabeth Quin, demander ce que pense de cet enseignement EN anglais, Peter Gumbel, un Anglais travaillant en anglais à Science Po, comme si la réponse n'était pas attendue. Triste débat où les poncifs habituellement employés pour abaisser les Français en matière de langues ont été déployés sur le tapis rouge : les Français sont nuls en anglais, l'enseignement de l'anglais est à revoir, il faut renforcer l'enseignement de l'anglais, etc. Bernard Pivot a fait ce qu'il a pu pour défendre la cause du français, mais Il aurait fallu un Claude Hagège ou un François Asselineau pour orienter le débat fermement contre l'anglicisation et rabattre le caquet à Vincent Bergé, l'anglomaqué de service. Ce débat mérite d'être étudié de près, tout de même, par tous ceux qui veulent lutter contre l'anglicisation, car il a au moins l'avantage de nous faire connaître l'argumentaire des angliciseurs. On notera, par exemple, que Vincent Bergé dit qu'il a été très surpris qu'il y ait une telle polémique au sujet de l'anglais. Apparemment, donc, tout le travail de protestation contre l'anglicisation que font les associations de défense de la langue française, n'est pas arrivé jusqu'à ses pauvres oreilles, même pas le Prix de la Carpette anglaise décerné en 2009 au non-regretté Richard Descoings. On notera également que pour lui, la loi Toubon est anticonstitutionnelle (?) ; que dans l'université, on a la liberté de l'enseignement, un principe d'indépendance garantie, selon lui, par le droit constitutionnel (?) et que, par conséquent, on est libre d'y enseigner en anglais. Et dire que nous, bêtement à l'Afrav, nous pensons qu'être libre et indépendant, c'était notamment, et surtout, de pouvoir vivre, travailler et apprendre dans sa langue et non dans la langue de la première puissance militaire du monde. On notera encore que pour ce monsieur, l'anglais, c'est la démocratisation de l'enseignement Supérieur pour une plus grande partie des étudiants (?) ; que l'anglais est nécessaire pour comprendre la langue de spécialité (sic) ; que la physique mondiale s'écrit en anglais, etc. Bref, tout ce déballage est profondément affligeant et scandaleux. Et dire que c'est avec nos impôts que ce monsieur est payé, et grassement, de surcroit. Il y a vraiment de quoi se révolter.
Source de la vidéo : Émission « 28 Minutes » d'Arte, le 22 mai 2013
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